Un désert ou une plage de sable fin?

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L’entrée dans un temps d’épreuve, de tourments s’accompagne de défis intérieurs qui viennent comme des géants tenter de nous exterminer. Nos pensées, notre culpabilité, nos remords …

De cette gestion intérieure au sein de la tempête ou du désert dépend l’empreinte laissée par Dieu. Il a son mot à dire sur ce que tu vis et il désire intervenir, à sa manière, qui sera certainement très loin de ce que tu avais prévu mais sa manière est parfaite. Là est l’enjeu, se laisser aller dans les bras de notre père céleste, en toute sécurité. Cap ou pas cap ?

Le désert naturel dans la conscience collective (ainsi que dans le Petit Robert, ou Wikipedia si tu es de la génération 2.0) est un lieu aride, inhabité.

Ce que l’on nomme communément dans nos milieux chrétiens « désert spirituel » lui ressemble comme un jumeau. Ses caractéristiques visibles peuvent faire peur : silence, solitude, absence de perspective, monotonie, sables mouvants… Tu peux choisir d’entrer dans un désert naturel, en tant qu’athlète, coureur de rallye, compétiteur de haut niveau, ou bien photographe de grands espaces. Pour chacune de ces raisons qui te feraient pénétrer et demeurer dans un désert, il est sûr et certain que tu te seras préparé en amont. On ne peut pas débarquer dans un milieu aussi particulier la fleur au fusil sinon on risque notre peau. La faim, la soif, les hallucinations, la perte de repère… bref, les symptômes sont connus et violents.

A contrario, tu ne choisis pas toi-même d’entrer dans un désert spirituel ! Tu te réveilles un matin et certains fondements de ta vie que tu as mis tant d’années à construire sont complètement ébranlés. Ce type de choc va souvent marquer l’entrée dans une zone sans repère ni sécurité, nous appellerons donc cette étape « désert ».

Il est possible de mettre un peu de temps à réaliser que l’on est arrivé dans un désert, les limites ne sont pas toujours très nettes entre la terre fertile et le sable. Tu peux aussi être dans un certain déni ou une usure psychique installée avec le temps qui te masquent momentanément la réalité du sol sur lequel tu te trouves. Que tu y bascules du jour au lendemain par des circonstances marquantes ou bien insidieusement, ce qui est sûr c’est que contrairement à un compétiteur s’étant préparé intensivement pendant des mois à un Paris- Dakar, tu vas démarrer ton désert en short et en tongs, sans sac-à-dos ni boussole. Tu auras bien-sûr ton smartphone greffé à la main mais une fois que la batterie sera hors service, il ne servira plus à grand-chose. De toutes façons, Chronodrive et Amazon ne livrent pas le Sahara !

Ce moment où ce que tu as mis du temps à bâtir à la force de tes bras semble s’effondrer : ta famille, tes relations, ton travail, un projet, ton « appel » … Ce moment où le sol sur lequel tu marches n’est plus une terre ferme mais un sable mouvant sur lequel les fondements de ta vie s’effritent… peut devenir Ce Moment où les conditions vont être enfin réunies pour que Dieu puisse enfin t’avoir entièrement pour lui. Ce désert-là s’appelle : lâcher-prise, profondeur, dépendance, salut.

C’est pourquoi, je vais la reconquérir, la mener au désert, et parler à son cœur. Osée 2:16 (BDS)

Voilà le programme : Dieu désire (re)trouver ton cœur, tout simplement.

Dans le désert, tout est exacerbé. Chaque évènement se vit dans une intensité particulière, dans notre esprit, notre âme et notre corps. Tu vis tout… en plus fort, spirituellement, émotionnellement, et dans ton corps, en négatif comme en positif. Un peu à l’image du peuple d’Israël qui, tout au long du livre de l’Exode passe de l’euphorie après l’intervention surnaturelle de Dieu à la colère concernant un autre sujet sur lequel il est insatisfait ou incrédule. Les montagnes russes.

Et pourtant, les quarante années durant, Dieu ne faillit pas, et sa présence est même tellement plus tangible que dans certaines saisons au cœur de la terre promise. La nuée, miracle permanent, signe visible et majestueux de la présence de Dieu, feu qui éclaire et qui protège les siens durant la nuit. Ta saison de désert peut devenir celle de la réalité de la présence de Dieu dans ta vie, la plus forte que tu n’aies jamais vécue car elle s’appuie simplement sur la fidélité de Dieu pour toi et sa grâce alors que la société nous pousse en permanence au mérite. Tu ne mérites rien, ne poursuis rien si ce n’est lui. Il n’y a rien dans le paysage, le seul élément visible est le soleil qui se lève chaque matin. Mais une vie incroyable existe en souterrain, car le désert est Le lieu des profondeurs !

Ta vie intérieure, en plus fort dans une saison où au-dehors tout semble dévasté. C’est la SUR-vie. La vie au-delà de la vie. Tu entres dans un processus des profondeurs comme tu ne l’as certainement jamais connu auparavant. De l’état du tréfonds de ton être vient la qualité des sources de ta vie. Tu vas être surpris et subjugué de ce qui peut se passer dans ton être intérieur quand Dieu s’en mêle pour de bon !

Examine-moi, ô Dieu, et connais mon cœur, mets-moi à l’épreuve et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! Psaume 139:23-24 (S21)

Extrait du livre « Manuel de survie dans le désert »

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