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11 états d’esprit qui détruisent un ministère – 2ème partie


6. « Les chiffres ne sont qu’un jeu »

Lors des échanges après une conférence, par exemple une convention de pasteurs de jeunesse, vous avez droit à trois questions :
–      Comment va la famille ?
–      Comment allez-vous ?
–      Combien votre groupe de jeunes a-t-il de membres ? (ça, c’est une question d’égo).

Si la réponse est « 300 ! », votre interlocuteur va penser « Ha ! J’en ai 350, donc 50 de plus que lui ! ».

Vous savez ce que je réponds à celui qui me pose cette question, « Combien votre groupe a-t-il de membres » ?… : « Pas assez » ! Si j’ai 6 auditeurs, je voudrais en viser 60, si j’en ai 5000, j’en vise 5001.

Si vous souhaitez grandir, vous devez croire en une croissance ! Mais aussi savoir que les chiffres sont importants.
Si ce n’est pas pour les chiffres…  quel est l’objectif ? Ce sont les chiffres !

–      Le nombre de mariages sauvés
–      Le nombre d’alcooliques délivrés
–      Le nombre d’avortements évités…

3 raisons qui me font aimer les chiffres :
–      Le diable les aime… Exemple : il possède le plus important groupe de jeunes de la ville… il en veut un de plus.
–      Dieu aime les chiffres… Exemple : le nombre de personnes nourries, de brebis, de chambres libres,…

Ce que vous devez comprendre à propos du ministère jeunesse, c’est que les nombres sont importants.
Voici l’histoire de Tommy Barnett, « Notre église est assez grande » :
Chaque jeune qui franchit les portes est le petit fils ou la petite fille de la famille.
Quelqu’un a prié pour eux, Dieu envoie quelqu’un pour faire une différence dans leur vie.
Quelqu’un a prié pour tous les jeunes qui sont dans votre ministère, VOUS êtes la réponse à leur prière.

Vous avez besoin de savoir que les chiffres sont importants…
Ayant cela à l’esprit, un état d’esprit qui détruira pourtant votre ministère est de vouloir grandir coûte que coûte.

7. Vouloir grandir à tout prix

J’ai besoin de grandir, c’est ce que tu viens de dire, Kevin. Les chiffres sont importants. S’ils ne le sont pas, alors qu’est-ce qui l’est ? Donc j’ai besoin de grandir. Est-ce que les nombres sont importants : OUI.

Devrions-nous vouloir atteindre le maximum d’adolescents pour Jésus ? OUI.

Pourtant, même si ces choses sont vraies, si vous faites de la course aux chiffres votre objectif principal, vous raterez la mission à laquelle Dieu vous a appelé. La vérité c’est que vous devez faire grandir les personnes ! Grand est le terme approprié.

  • Pour un groupe de 10, un groupe de 50 est grand.
  • Pour un groupe de jeunes de 50, 300 est un grand groupe.
  • Pour un groupe de jeunes de 300, 1 000 est un grand chiffre

Alors, que signifie « grand » ?

Notre mission n’est pas seulement de grandir. Notre but est aussi de faire grandir les autres.
Un hôpital ne se vante pas du nombre de patients qui franchissent ses portes : « Cette année, nous avons vu 3 millions de patients, soit 1 million de plus que l’an passé. Maintenant 2,5 millions sont morts. Mais bon, nous avons eu plus de patients que jamais auparavant… » Un hôpital ne jauge pas son succès sur la base du nombre de patients. Il mesure son succès avec le pourcentage de personnes qui ont été guéries.

Il en va de même pour nous. Nous sommes un hôpital pour les malades. Notre but est qu’un maximum de patients viennent… pour qu’ils soient sauvés ! Notre mission est de faire connaitre Jésus à un maximum d’adolescents, puis aider le plus de chrétiens possible à vivre comme Lui. Notre mission est de changer les adolescents, l’un après l’autre. Si vous placez l’emphase sur les chiffres, cela deviendra votre motivation et vous commencerez à faire tout ce que vous pouvez pour avoir un maximum de jeunes dans la salle.

Si les chiffres sont votre objectif vous :

  • deviendrez un prédicateur-choc
  • raconterez des histoires de pets
  • évoquerez les sujets qui intéressent les jeunes, et pas ce qu’ils auraient besoin d’entendre
  • n’aurez pas d’autorité dans la pièce : « Les jeunes jurent, tripotent, pètent,… mais bon, ce n’est pas grave, au moins ils sont là ! »
  • ne serez pas prêt à vous séparer de certains pour votre ministère
  • prendrez des raccourcis pour conserver votre audience, parce que vous devez absolument grandir !

 

NON ! Cet état d’esprit détruira votre ministère. Vous n’avez pas besoin de grandir pour grandir, vous devez LE ou LA faire grandir, l’équiper, l’aider à changer. Quand l’emphase est mise sur le développement des personnes, celles-ci feront numériquement grandir votre ministère.

L’important, ce sont les chiffres, c’est-à-dire le nombre de jeunes qui prennent position pour Christ, qui acceptent et décident de vivre pour Christ. Afin que cela ait lieu, vous ne pouvez pas penser « j’ai besoin de grandir. » Non, votre état d’esprit doit être : « je dois faire grandir les personnes ».

8. « Faire acte de présence suffit… »

« Tout se construit et s’écroule au nom du leadership» : 

  • Une famille
  • Une nation
  • Un ministère
  • Une église

Chacun est un leader d’une façon ou d’une autre.

Votre département/les personnes/votre ministère reposent sur vos épaules !

  • En tant que leader, vous devez connaître vos responsabilités.
  • Votre responsabilité en tant que leader n’est pas de simplement faire acte de présence.
  • Vous devez définir, déléguer et développer.

1. Définir

  • Définir ce que vous attendez des autres, par votre propre comportement.
  • Être un exemple en faisant vous-même ce que vous demandez aux autres de faire.

2. Déléguer

Attention, déléguer sans expliquer mène au désastre. Déléguer correctement, c’est :

– Communiquer :

  • à tous les participants sur l’importance de leur travail dans le ministère
  • et en détail ce qu’ils ont à faire.

– Rédiger :

  • la vue d’ensemble (vision et objectifs du ministère de jeunes)
  • les attentes et guides pour tous les travailleurs
  • une fiche de poste pour tous les départements
  • les personnes doivent savoir ce qu’elles ont à faire, et elles doivent savoir ce qui est important !

– Parler

  • Expliquez de façon claire.

– Lâcher

…Et lâchez-les LENTEMENT en utilisant le modèle de leadership de Jésus, le meilleur formateur :

  1. Je fais :  regarde-moi, c’est comme ça que je veux que tu fasses
  2. Nous faisons : on travaille ensemble
  3. Tu fais/j’observe : tu es observé, mais à distance
  4. Tu fais  : OK, à toi de jouer !

Déléguer correctement un ministère à quelqu’un lui permettra de réaliser l’importance de celui-ci, ainsi que ce qu’on attend de lui. Les conseils pour déléguer permettront aux personnes de connaitre leur rôle et les préparer au succès à long terme dans leur ministère.

3. Développer

La troisième responsabilité du leader est de développer ceux qui l’entourent. Voici 3 choses que tout le monde cherche et dont tout le monde besoin :

  1. Un moment
  2. Un mentor
  3. Un élan

En tant que leader, donnez aux personnes qui sont sous votre autorité (ou autour de vous) un MOMENT de votre vie.
La plus grande assise dans votre vie n’est pas l’argent, les biens immobiliers ou vos aptitudes. CE SONT LES GENS ! Trouvez du temps pour eux !

Devenez un mentor pour eux : 
–      Un mentor n’est pas un gourou qui sait tout, mais quelqu’un qui vit sa vie avec eux.
–      Dans les tranchées, être un exemple accessible de ce qu’ils pourront être un jour.

Aidez-les à s’élancer dans la vie que Dieu a prévu pour eux : 
–      Aidez-les à voir leur potentiel.
–      Les gens s’élèvent et s’abaissent en fonction de ce que vous direz d’eux.

9. « Je m’occuperai de ce problème plus tard »

  • Identifiez le problème.
  • Pesez vos options.
  • Agissez rapidement.
  • Proclamez la victoire.

10. « Les parents font partie du problème »

Tandis que nous prêchons le pouvoir d’une vie transformée par la croix, les jeunes s’en retournent vers des parents « fainéants, adultères, ingrats, fumeurs de joints, des fornicateurs païens… Les parents font partie du problème. » Aucun parent ne fait partie du problème ! Tous les parents font partie de la solution !

En vérité, si vous pouvez enseigner le petit Billie, c’est parce que ses parents lui en ont donné l’occasion. À tout moment, ils peuvent dire « J’aime pas ce mec, tu n’iras pas dans son église. »
Ne vous mettez pas les parents à dos, mais faites-en vos amis. Si je peux emmener les parents à m’aimer, ils voudront que leur enfant aille à l’église :

« Maman, je veux pas aller à l’église ».

« Ah oui, ça m’est égal, j’aime le pasteur Kevin. C’est un homme de Dieu. Maintenant bouge tes fesses, nous allons adorer Jésus ! »

Ne vous les mettez pas à dos, mais faites-en vos amis. Construisez des liens avec les parents !

Voilà comment vous y prendre :
Soyez un leader, pas un mec cool. Vous travaillez auprès des jeunes. Si vous vous adressez à eux de cette façon : « Wesh gros, qu’est-ce qui se passe ? », les parents ne vous feront vraisemblablement pas confiance. Soyez professionnels, serrez-leur la main, regardez-les dans les yeux, répondez aux appels, répondez aux emails rapidement et correctement. Lorsqu’il s’agit de programmes dans l’église, les parents ne cherchent pas un autre adolescent, ils en ont déjà un. Ils cherchent un leader avec qui ils peuvent faire équipe pour le développement spirituel de leur enfant.

Arrivez plus tôt, et vous serez à l’heure – lorsque vous planifiez une activité de groupe et que vous indiquez que vous reviendrez à 17 h, ne vous pointez pas à 17 h 45 en ayant pour excuse : « vous connaissez les jeunes, on s’éclatait tellement que nous avons perdu la notion du temps ». NON. En tant que parent, j’ai déjà dû attendre 45 min sur un parking. Je me fiche que les jeunes se soient éclaté… je suis énervé !

Soyez prudent sur la sexualité – Pour rendre propre ce qui est sale, vous n’avez pas besoin de salir ce qui est propre. Quelques parents sont distants des ministères jeunesse, non pas parce que cela leur est égal ou qu’ils soient nerveux dès la mention du sujet «sexe». Mais parce que nous n’interagissons pas correctement avec eux !
Les parents ne font pas partie de votre problème, mais de la solution. Faites-en des amis, intégrez-les dans votre équipe, et ensemble vous aiderez leur jeune.

11. « Si j’avais ce qu’ils ont, je pourrais faire ce qu’ils font »

« Si j’avais l’argent qu’ils ont… », « si j’avais l’équipe de louange de l’église en bas de la rue… », « Dieu soit loué, mais si seulement j’avais une plus grande équipe et un bâtiment plus important »… « Regarde tout leur matériel ! », « Si j’avais tout ce qu’ils ont, je pourrais faire ce qu’ils font ».
NON ! Cet état d’esprit est un mensonge tout droit sorti du puits de l’enfer. Il détruira votre ministère. Dieu ne fait pas de différence entre les personnes. Il n’aime pas l’église en bas de chez vous ou son pasteur plus qu’il ne vous aime. Il ne fait pas de différence entre les personnes.

Dieu souhaite vous équiper pour atteindre des personnes pour son royaume. Il ne s’agit pas de dire que « si j’avais ce qu’ils ont, je pourrais faire ce qu’ils font ». L’attitude saine est d’être humble, comprendre ce qu’ils ont fait pour obtenir ce qu’ils ont. Ensuite, je me mettrai en marche pour atteindre leur résultat.

 

Kevin Moore
Kevin Moore est un auteur, coach en leadership, et intervenant. Pour lui, le plus important est d’être un pasteur jeunesse qui donne tout ce qu'il a pour diffuser la lumière de l’amour de Christ aux adolescents qui ont désespérément besoin de Jésus. Depuis 2011, il exerce un ministère de pasteur à Visalia, en Californie.
http://growmoore.tv/