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5 points qui définissent un témoin


« N’essayez pas de rendre la Bible pertinente. Ne défendez pas la Parole de Dieu, mais rendez-lui témoignage ! Ayez confiance en la Parole. »

La relecture de cette citation de Dietrich Bonhoeffer, ce pasteur allemand, théologien, écrivain et résistant au nazisme, mort en camp de concentration et fervent défenseur de la Parole de Dieu, nous donne à entendre une dimension fondamentale de l’identité chrétienne : Être témoin ! 

Un mot bien ancré dans notre vocabulaire mais que nous ne prenons pas forcément dans sa plénitude. Un mot riche de sens, que nous ne vivons pas assez comme une réalité de notre vie.

 

Un bref passage par un dictionnaire nous conduit à ces différentes définitions :

  • Personne qui voit, entend quelque chose et peut éventuellement le rapporter.
  • Personne appelée à faire connaître en justice ce qu’elle sait d’une affaire.
  • Personne qui assiste une autre dans certains actes pour servir de garant, de leur authenticité, de leur sincérité (ex. témoin pour un mariage).
  • Ce qui prouve l’existence, la réalité de quelque chose (ex. vestiges d’évènements passés…).
  • Une référence, une comparaison, qui sert de test.
  • Personne qui par ses actes porte témoignage de l’existence de quelqu’un ou de quelque chose (sens grec du mot : « martus » ou « martur », dans lequel on retrouve l’idée de martyr). Ceci est directement lié au témoignage, pouvant même aller jusqu’à la mort.

 

  1. Une question de vécu

Être témoin du Christ passe par l’expérimentation de Dieu en moi pour pouvoir le partager éventuellement en toute occasion favorable. Ce n’est donc pas courir partout et vouloir à tout prix dire ce que je vis. Ce n’est pas défendre la Parole de Dieu ou essayer de la rendre pertinente… C’est faire des expériences, laisser Dieu se manifester en moi, vivre ma foi en tant que chrétien et lorsque l’occasion se présente, pouvoir partager ce que je vis.

 

  1. Une question de justice

Connaître Dieu en tant que Dieu amour, c’est le connaître en tant que Dieu qui fait grâce et miséricorde. C’est l’étape première de la connaissance de Dieu. Mais Dieu est Roi et il siège sur son trône. Tout trône exprime une autorité. Et l’exercice de l’autorité parfaite (correspondant à cette perfection divine) ne peut se faire sans la justice (Psaume 89.14). Elle doit donc se manifester aussi dans notre vie. Notre vécu doit s’appuyer sur cette même base de la justice et du droit.

Le chanteur Florent Pagny vient de sortir une nouvelle chanson intitulée « les murs porteurs », une chanson qui peut interpeller sur ce qui fait les murs porteurs de notre vie… et peut-être, de notre foi ?

Il doit y avoir de la Vérité, de la Droiture, de la Justice dans ces murs porteurs !

 

  1. Une question de garantie

Le dictionnaire éveille notre réflexion à la notion de garantie. Garant de l’authenticité de l’alliance faite entre Dieu et nous, comme le témoin d’un mariage, par exemple. Christ a scellé une alliance entre Dieu et les hommes et en tant que chrétiens, nous sommes les garants de cette authenticité, vivants nous-même au bénéfice de cette alliance.

Et notre vie vient rappeler au monde cette Alliance.

Quelle responsabilité apparaît ici ! En prenons-nous suffisamment conscience ?

Il vient même s’ajouter le terme de preuve. Une preuve vivante de l’existence de Dieu, par sa présence en moi, par ce qu’Il fait en moi.

 

  1. Une question de référence

Le chrétien, mètre étalon… pas mal n’est-ce pas ? Alors, bien sûr, pas dans un esprit d’élitisme, d’orgueil, mais pouvoir être vu comme des personnes de référence, non pas à cause de ce que je proclame mais là encore, à cause de mon attitude.

Mais attention, la responsabilité est là, avec le danger de devenir des références faussées qui pourraient causer des conséquences désastreuses. N’oublions pas ces paroles à Belschatsar, Roi de Babylone : « Tu as été pesé dans la balance et trouvé léger ! » (Daniel 5.27) 

 

  1. Une question de transmission

C’est l’image traditionnelle du fameux bâton dans la course de relais, ce témoin à transmettre dans les règles. Preuve, référence mais aussi donc relais, intermédiaire.

Si le seul véritable intermédiaire entre Dieu et les hommes est Jésus, il fait néanmoins de nous des témoins qui deviennent des intermédiaires entre une personne donnée et Jésus, comme un outil dans les mains du Seigneur. Et c’est la notion de soumission à Dieu qui s’ajoute là, avec la malléabilité nécessaire et le savoir écouter !

 

Le témoignage se résume souvent dans notre pensée à une manifestation orale. C’est un tout petit aspect, secondaire, qui de toute façon vient forcément après le vécu. Ce que je suis, ce que je fais, parle beaucoup plus que ce que je dis.

Alors n’ayons pas seulement un discours de témoins… mais soyons des témoins !

 

 

 

Jean-Luc GADREAU
Pasteur de la Fédération Baptiste à Poitiers (membre de la Fédération Protestante de France et du Conseil National des Évangéliques de France), Jean-Luc Gadreau est aussi artiste, musicien et chanteur depuis le milieu des années 80 (Image/Nouvelle Adresse - Label 7 / Lukenade...) et a une dizaine d'albums à son actif. En 2008, une nouvelle aventure artistique commence au travers du slam avec un premier album 'Slam pour l'éternité' qui se prolonge en 2012 avec 'PAROLE'. Homme de communication (Radio, TV, Presse), il fonde en 2011 l'EBCAM (Ecole Baptiste de Communication, Arts et Multimédia), une plateforme de formation et conseil au service des Églises. Jean-Luc Gadreau est aussi auteur du livre 'Malléable - pour tout recommencer' édité en octobre 2011 aux éditions LPL7. Membre du Jury Œcuménique International du Cinéma et de l'association "INTERFILM" , il participe en tant que jury au Festival de Cannes en 2012 et au Festival de Berlin en 2013. Depuis septembre 2012, Jean-Luc Gadreau est porte parole du SEL.