J’aime les pasteurs. Mes meilleurs amis sont pasteurs. Parmi les personnes qui m’ont le plus inspiré, il y a des pasteurs.
Malgré cela, personne n’a eu plus d’influence néfaste sur ma foi que mon tout premier pasteur. Il critiquait et jugeait ceux qui ne pensaient pas comme lui. La foi chrétienne que j’ai hérité semblait plutôt se reposer sur « Pourquoi nous luttons ? », plutôt que sur « Qu’est-ce que nous croyons ? ». J’ai appris que l’important était d’être juste et précis dans l’interprétation des écritures.
Quand je pense à mon premier pasteur, les mots qui me viennent à l’esprit sont : rigide, autoritaire, coléreux, légaliste. Il fut accusé d’adultère. Lors de l’accusation, les personnes ont réagi par rapport à la manière dure et médisante dont ce pasteur les avait traité durant tout ce temps. Quelques-uns sont restés à ses cotés malgré tout, mais la plupart sont partis et l’église s’est divisée.
Mon premier pasteur était mon père
Il fut mon pasteur durant les 12 premières années de ma vie, jusqu’à ce que ma mère divorce, après 24 années de mariage. C’était une âme blessée n’ayant pas appris à construire des relations d’amour authentiques. Lorsqu’il mourut, à plus de 80 ans, après avoir prêché pendant plus de 50 ans, il avait très peu d’amis et beaucoup de relations brisées avec la plupart des membres de sa famille.
Je suis reconnaissant d’avoir grandi dans l’église et d’avoir connu Jésus-Christ étant enfant. J’honore mon père en servant Dieu du mieux que je peux. En dépit des épreuves, j’ai eu de nombreux moments seul à seul avec Dieu, sur les bancs de cette petite église de Caroline du Sud. Je me revois encore chanter les chants qui m’avaient profondément touché. Je me souviens aussi des versets qui ont parlé à mon cœur ou encore des moniteurs qui me racontaient les histoires de Jésus, qui ont touché ma vie pour toujours. Adolescent, je savais qu’un jour je deviendrais prédicateur, mais il m’a fallu des années pour me remettre de l’impact négatif de mon « premier pasteur ».
