Soyez quotidiennement exemplaires (3/3)

6. Vivre pour plus qu’un simple chèque
On pourrait reformuler « ne pas courir après la richesse » par « ne pas exercer son ministère essentiellement pour l’argent ». Jésus voit ce genre de bergers comme des mercenaires à qui il ne fait pas confiance pour prendre soin de ses brebis.
Je demande souvent aux pasteurs « Est-ce que tu exercerais ton activité même si tu n’étais pas rémunéré ? ». Beaucoup ne le feraient pas. Ils ne considèrent pas le pastorat comme un appel mais une carrière. Je vous en prie, n’oubliez pas la grâce de Dieu qui vous a permis de servir Jésus et ses brebis, avec le meilleur de votre temps. Nous ne sommes pas payés à exercer un ministère, mais nous sommes libérés financièrement pour le ministère.
Si vous ou votre église pensez que vous êtes dans le ministère parce que vous êtes payés, vous donnez l’exemple que les ministres de Dieu sont des travailleurs payés.
Par conséquent, cela peut emmener le pasteur à considérer ses 40-50heures de travail hebdomadaire comme « ministère » et de consacrer le reste de son temps à s’occuper de sa famille ou de ses activités. Le problème étant que la plupart des dirigeants d’église demandent à leurs membres de travailler en dehors des heures qu’eux-mêmes consacrent à leur travail ministériel. C’est de l’hypocrisie. Vous les leaders, vous demandez à votre église quelque chose que vous n’êtes pas prêt et ne voulez pas faire !
7. Vivre au milieu de non croyants
Pour finir, avoir une bonne réputation auprès des « étrangers » signifie que vous ayez des non chrétiens qui vous considèrent comme ami dans votre vie. Ils vous invitent à leurs fêtes et événements, vous appellent quand ils sont dans le besoin, vous emmènent dans leur monde et vous respectent aussi pour qui vous êtes. Cela ne veut pas dire qu’ils sont toujours d’accord avec vous ou qu’ils ne sont jamais outrés par l’évangile. Mais qu’importe, ils savent que vous les aimez et en retour, ils vous font confiance.
Quelques années plus tôt, durant une soirée chez ma voisine, j’ai eu une conversation franche et tendue avec elle (et quelques unes de ses amies) sur la réalité du jugement à venir. Je l’encourageais à mettre son espoir en Jésus qui sera à ses cotés le jour du jugement. Le lendemain, je suis allé frapper à sa porte et je lui ai demandé si tout allait bien. Elle me répondit « Qu’est-ce que tu veux dire ? ». Je lui ai reparlé de notre conversation de la veille en lui exprimant mon inquiétude que cela brise notre relation. A quoi elle rétorque « Tu es mon ami Jeff. Je sais que tu m’aimes et je m’attends à ce que tu me parles de Jésus. C’est ce que tu crois. Cela ne change en rien notre amitié ». Maintenant elle nous envoie (à ma femme et moi) les personnes qui ont des questions spirituelles. Son introduction qu’elle dit presque à chaque fois : « Voici Jeff, le gars dont je t’ai parlé. Tu sais, le pasteur qui n’est pas comme les autres pasteurs …»
Je suis toujours à la fois réjouis et attristé par cette introduction. Réjouis car elle me considère comme un ami, un gars normal qui aime Jésus. Attristé aussi, car elle ne considère pas la plupart des pasteurs de cette façon. J’espère que la situation changera !
Traduit de ”Brothers, live a visible exemplary everyday life”