Moïse, le leader par excellence

Moïse est probablement le leader qui a le plus influencé l’histoire de la nation d’Israël. Son impact dépasse son pays et vient nous chercher en tant que chrétien et leader spirituel. Nous avons tant de leçons à tirer de son leadership. Nous verrons ensemble deux aspects de son leadership qui sont la vision et le principe de délégation. Nous verrons que comme Moïse, le leader efficace doit, à la fois recevoir des paroles de Dieu dans une vision verticale, tout en ayant une vision horizontale : observer les modèles et les concepts qui l’entourent, afin d’en tirer un enseignement pour son leadership.
Tout commence par un buisson ardent
Le buisson ardent est probablement le point déterminant dans la vie de Moïse et celui qui a eu le plus d’impact sur son avenir. Moïse venait de passer 40 ans à vivre une vie normale dans le désert. Son beau père Jéthro l’employait pour garder ses brebis et tout semblait normal pour ce futur leader qui allait changer le cours de l’histoire de sa nation. C’est au cours d’une de ces journées ordinaires que Dieu parla à Moïse à travers le buisson ardent et lui communiqua son plan pour son peuple. La vie de Moïse ne fut plus la même à partir de ce jour car il avait reçu une vision de la part de Dieu.
Il est étonnant et attristant de constater que la majorité des êtres vivants sur cette terre n’ont pas de but précis et ne relèvent pas de grands défis. En tant que chrétiens, Dieu nous a donné la mission suprême et le plus grand but qui est d’étendre son règne sur toute la terre. La majorité des leaders comprennent cela et veulent que le maximum de personnes soient sauvées, néanmoins, certains n’ont pas de plan et de vision précise concernant la mise en œuvre de ce but en rapport à leur leadership. Leur ministère semble manquer de cette vision qu’avait reçue Moïse.
Le buisson pour une vision
Tout leader doit connaître la vision que Dieu a pour son ministère. C’est une nécessité. Proverbes 29:18 nous dit que » Quand il n’y a pas de vision, le peuple est incontrôlable « . Ce verset est clair quant aux conséquences en cas d’absence de vision. Littéralement, il nous est dit que le peuple est sans frein. Il est donc urgent que les leaders cherchent la face de Dieu afin de connaître le plan qu’Il a pour leur ministère. John Maxwell énonce ce principe dans ce qu’il nomme la » loi de la navigation » : » Les suiveurs ont besoin de leaders capables de naviguer efficacement pour eux. En vérité, pour ainsi dire, n’importe qui peut barrer le navire, mais il faut un leader pour tracer le cap « .
Il faut cependant prendre garde de ne pas confondre les méthodes avec la vision. Les méthodes sont appelées à changer avec les années et les époques alors que la vision doit rester la même. Il en est ainsi pour Moïse. Dieu lui avait dit d’aller en Egypte et de demander à Pharaon de laisser aller son peuple pour qu’il entre dans le pays promis. Ceci était la vision mais nous voyons que les méthodes et les moyens mis en œuvre ont changé au fur et à mesure de l’accomplissement de la vision. Rick Warren nous dit que – Un des pièges dans lequel de nombreuses personnes tombent aujourd’hui est de se spécialiser dans les choses secondaires (les méthodes). Elles se laissent distraire par des programmes, des croisades, et des objectifs intéressants en soi mais de moindre importance. L’énergie de l’église est diffuse et dissipée ; toute la puissance est perdue -. Notre besoin en tant que leader est de chercher la face de Dieu pour qu’Il nous communique la vision pour notre ministère ou notre église. C’est à partir de ce moment que Dieu pourra accomplir un acte libérateur comme ce fut le cas pour Moïse, car il avait reçu une vision à travers le buisson ardent.
L’implication de la vision
La réception de la vision implique que nous sortions de notre zone de confort. Bien souvent le sentiment que nous avons devant la tâche à accomplir est une complète indignité et incapacité. Aussi Dieu s’est présenté à Moïse en lui disant : » Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » (Exode 3:6). Or nous considérons que ces hommes n’auraient jamais rien pu faire sans la grâce de Dieu car ils avaient des défauts, comme Moïse et nous en avons. Pour Chuck Swindoll, Dieu était en train de dire – Moïse, je suis le Dieu d’hommes qui ont eu des défaillances. Je suis le Seigneur de gens ordinaires qui ont accompli des choses extraordinaires dans leur vie –
Nous ne sortirons pas naturellement de notre zone de confort. Nous serons sûrement tentés de répondre à Dieu » Envoie quelqu’un d’autre « . Dieu nous assure cependant que si nous sortons de notre zone confort, Il sera pour nous celui dont nous aurons besoin peu importe la circonstance que nous devrons traverser (Exode 3.14). Faire un pas de foi dans la vision que Dieu nous donne implique des sacrifices. Mais c’est à ce prix que Moïse expérimenta les plus grands miracles tels que la traversée de la mer rouge. C’est aussi en faisant ce pas de foi que nous grandirons et que nous connaîtrons une croissance dans notre leadership.
Aujourd’hui, nous avons le devoir en tant que leader de chercher la vision que Dieu a pour notre ministère. Nous sommes confrontés au choix d’entrer dans la vision que Dieu veut nous donner ou de rester spectateurs de ce qui se passe ailleurs. John Maxwell constate que » Les zones de confort nous volent les plus grandes expériences et les plus grandes histoires « . Osons donc faire partie des leaders qui font un pas de foi dans la vision que Dieu veut leur donner.
Après la sortie d’Egypte, Moïse était devenu le chef et le seul juge de plus de 600000 hommes accompagnés de leurs femmes et leurs enfants, déracinés de chez eux et en train de voyager dans le désert. Imaginons-nous un instant à la place de Moïse en train de tenter de régler les disputes de tous ces gens.
Alors que le peuple campait au Sinaï, Moïse reçut la visite de son beau-père Jéthro. Face à sa tâche trop pesante, ce dernier va lui enseigner un principe indispensable à tout leader voulant avoir du succès : Le principe de délégation.
Dieu parle à travers ses amis.
Il est intéressant de constater que la solution au problème de Moïse n’est pas venue de Dieu. Pourtant, Il Lui aurait été possible de donner des consignes précises à Moïse sur la délégation de tâches, comme Il l’a fait quand Il lui a donné les plans du Tabernacle. Ceci nous montre qu’en tant que leader, Dieu ne va pas toujours nous donner des révélations sur la manière d’accomplir le ministère.
Nous pouvons voir que dans Nombres 10.29, Jéthro est appelé Réouel, ce qui signifie » Ami de Dieu « . Ainsi, comme Moïse, le leader chrétien aura besoin d’ » amis de Dieu » qui vont lui apporter des solutions pour mieux accomplir le ministère. Le leader doit avoir cette vision horizontale qui consiste écouter et observer les modèles qui l’entourent, afin d’en tirer un enseignement pour son leadership.
Jéthro va enseigner à Moïse trois principes concernant la délégation de tâches :
Définir ses priorités.
Il doit y avoir dans la vie d’un leader des moments où il doit s’arrêter pour considérer ses priorités. La responsabilité qu’avait Moïse est la même que nous avons en tant que leader spirituel : nous devons chercher la face de Dieu afin qu’Il nous communique la vision que nous allons ensuite transmettre à ceux dont nous sommes responsables. Cependant, à force de s’épuiser à faire des choses qu’ils pourraient déléguer, certains leaders perdent leur but et leur appel initial.
Si quelqu’un veut aller loin dans l’œuvre de Dieu sans se fatiguer ou tomber malade, il est absolument nécessaire que cette personne prenne un temps d’arrêt où, dans la prière, Dieu lui montre ce qui est essentiel. L’emploi du temps de beaucoup de leaders est rempli d’activités qui ne sont pas forcément mauvaises. Le problème n’est donc pas de choisir dans son emploi du temps entre ce qui est bien et mal mais entre ce qui est bien et mieux.
Bâtir une équipe.
Ensuite, Jéthro conseilla à Moïse de bâtir une équipe. En effet, le leader accompagné d’une équipe montera toujours plus haut et ira toujours plus loin que celui qui fait cavalier seul. Dans les 17 lois du travail en équipe John Maxwell dit que : » Malgré toute notre admiration pour les performances solitaires, en réalité, aucun individu isolé n’a jamais rien accompli de grand. Croire qu’une personne seule peut réaliser de grands exploits est un mythe… Même Robinson n’était pas seul, il avait Vendredi avec lui « .
A l’inverse de Moïse, certains leaders choisissent de rester seuls. Il existe diverses raisons pouvant expliquer un tel choix. La première raison est l’ego car peu de personnes aiment admettre qu’elles ne peuvent pas tout faire. La seconde raison est l’insécurité car certaines personnes peuvent se sentir menacées par les membres de leur propre équipe. Enfin, certains se sentant supérieurs ne conçoivent pas que quelqu’un de leur équipe fasse quelque chose d’une manière différente de la leur. Il faut cependant, comme Moïse, laisser de côté toutes ces considérations et accepter de bâtir une équipe pour relever de grands défis.
Bien choisir ses coéquipiers.
Le troisième principe que Jéthro enseigne à Moïse concerne le choix de ses équipiers. Il lui dit : » Pour le reste, choisis parmi le peuple des hommes capables, attachés à Dieu, respectueux de la vérité, incorruptibles « . Le leader spirituel doit savoir s’entourer des bonnes personnes à la bonne place.
Nous remarquons qu’une emphase est mise sur le caractère de la personne sans pour autant négliger ses capacités. Il est en effet très important de choisir des personnes capables dans leur domaine afin de ne pas ralentir ou pénaliser le groupe. Une certaine mentalité veut que seul le côté spirituel de la personne soit important dans l’attribution d’une fonction. Ceci a pour conséquence néfaste de limiter le champ d’action et l’impact du groupe et aussi celle de rendre la personne impliquée mal à l’aise car elle ne se sent pas à sa place.
Nous devons toutefois porter une attention toute particulière au cœur et au caractère chrétien des personnes que nous impliquons. L’intégrité, l’attachement à la vérité et l’amour pour Dieu sont des critères de base pour le choix de nos collaborateurs. Nous devons rechercher des leaders spirituels, c’est-à-dire des leaders dont la vie spirituelle fait partie intégrante de leur ministère et leur vie privée. Si nous réussissons à bâtir une équipe avec des coéquipiers capables et spirituels, il est certain que nous verrons une croissance dans notre leadership.
Il est important que chaque leader définisse ses priorités et bâtisse autour de lui une équipe fiable. C’est ce que Moïse a fait et nous constatons aujourd’hui l’impact de son leadership. Sachons donc écouter avec discernement les » Jéthro » qui se présentent à nous. Ces » amis de Dieu » nous aideront sûrement à maximiser nos chances de succès dans l’œuvre que Dieu nous a confié.
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